Et si vous écoutiez Ai Shinozaki ?
Article publié le 15 octobre 2016 sur le blog Hello Navi
En décembre 2015, la célèbre gravure idol (modèle bikini) Ai Shinozaki a demandé à ses fans de cesser de la reluquer et de l’écouter, pour une fois. Le 9 de ce mois, elle sortait en effet son premier album solo, Eat’Em and Smile, et pour l’occasion, un site un peu particulier avait fait son apparition. En visitant la page listen.aishinozaki.jp, aujourd’hui inaccessible, l’internaute se retrouvait face à la modèle, en train de le fixer en se tortillant. Il fallait retourner le téléphone, et donc la perdre de vue, pour profiter de sa voix, comme le montre la vidéo ci-dessous. En pointant du doigt l’éléphant dans la pièce, ce petit jeu avait l’intelligence de ne pas ignorer d’où venait Ai Shinozaki, et de s’adresser directement aux amoureux de la gravure idol pour les inviter à se concentrer sur sa voix plutôt que sur ses courbes.
Et quelle voix ! Avec son timbre chaud et sensuel, la gravure idol de 24 ans devenue chanteuse a sans conteste de quoi convaincre au micro. Son premier single solo après la fin du groupe Aell, Again, sorti le 29 avril 2015, avait tout de suite mis les pendules à l’heure. Ce morceau pop-rock de qualité au refrain envoûtant ne pouvait que faire espérer le meilleur pour Ai Shinozaki. Dans son clip, ses fans la découvraient à l’aise dans un sweat pastel deux fois trop grand, en rupture avec sa garde-robe habituelle, juchée sur des chaussures à plateforme et portant de jolies boucles d’oreilles.
Huit mois plus tard sortait Eat’Em and Smile, sur le label L’s Shit Recordings. Les autres morceaux, dont Hikari, une jolie ballade au clip tourné à New York façon selfie vidéo, étaient plutôt sympathiques. Mais le meilleur était à venir.
C’est le 26 août qu’Ai Shinozaki a fait son retour, avec le single Kuchi no warui onna (la femme grossière). Avant même d’écouter le morceau, une chose : elle est désormais signée chez Sony Records, et dispose de sa propre chaîne estampillée Vevo, même si celle-ci reste peu connue. Le morceau, lui, est une claque, qui achève de hisser la gravure idol au rang des chanteuses à suivre, pour de vrai. Une perle pop jazzy entraînante, dont le refrain délicieux et provocant (« Shut it up, shut it up ») offre à l’interprète de quoi démontrer ses capacités vocales. Quant au clip, il la montre se venger d’un homme indélicat, y compris à coups de pieds. Ce n’est pas parce qu’on minaude pour vivre qu’on ne se fait pas respecter.
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Quel avenir pour Ai Shinozaki, la chanteuse ? Espérons que Sony Records mettra les moyens qu’il faut pour promouvoir son répertoire. Le 6 octobre, elle a bénéficié d’une belle vitrine en participant au DMC Festival à Séoul, en Corée du Sud, un événement d’ampleur qui offre plus d’une semaine de concerts. Là, en compagnie de têtes de gondoles comme Morning Musume ou Red Velvet, elle a pu interpréter Kuchi no warui onna et Again.
La gravure idol a-t-elle tiré un trait sur sa carrière pour autant ? Si elle met moins ces activités en avant sur ses comptes Twitter et Instagram, Ai Shinozaki continue de poser pour des magazines. En février dernier, l’édition sud-coréenne de Maxim l’accueillait dans ses pages et offrait à ses fans trois couvertures différentes à collectionner. Et son dernier DVD de gravure est sorti en septembre 2014. Notons que l’édition limitée du single Kuchi no warui onna contient un petit album photo d’environ 35 pages. Mais attention, après l’avoir regardé, n’oubliez pas de l’écouter. Elle vous remerciera.
